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War Of Nothing ==> TOME 1: Objectif Retour

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3 mai 2007

Le début

Nagasakibomb_1_

Aujourd'hui j'ai décidé de faire partager mes écrits.

Ce que vous allez lire est un roman qui m'as pris trois ans pour l'écrire. Je l'écrit encore, la fin n'est pas tout à fait achevé, mais ne vous en faites pas, je l'écrit en même temps que je vous diffuse les premiers chapitres.

Ce livre était à la base destiné à être un scénario pour un film.

Mais n'étant pas scénariste, j'ai décidé de l'écrire sous forme de livre.

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3 mai 2007

News

Je cherche une personne sachant dessiné, afin de créer les personnages de l'histoire.

Comme celà je pourrait les insérer au récit afin de le rendre plus vivant.

Ou alors afin d'en faire une bande dessinée (ça reste un projet ^^).

Je lance donc un appel aux gens qui peuvent être intéréssés,

Si vous savez bien dessiner,

Et que vous êtes intéréssé par ma demande,

Contactez moi au numéro suivant:

06.15.09.83.92

Ou à l'adresse email ci-desous:

rockeur_81@hotmail.fr

Merci d'avance.

3 mai 2007

Chapitre 1: Les élections présidentielles

«Bienvenue à l’émission «Je parle». Ce soir nous accueillons les deux candidats pour le poste de Président de notre chère République. Ce soir, nous saurons qui sera élu, qui aura le pouvoir de la France. A mes côtés, Bernard Puel et Mathieu Devoie, nos deux derniers candidats. Je rappelle en «gros», si je puis dire, le programme de Monsieur Puel. Tout d’abord, la baisse du chômage, baisse du niveau de délinquance dans les zones à risques, une augmentation du SMIC. Pour le programme de Monsieur Devoie, nous avons: Une ouverture totale des frontières françaises, baisse des impôts sur le revenu, réinsertion de délinquants juvéniles. Je vous rappelle Que ce soir, nous saurons QUI sera élu. Alors, rester à l’écoute.»

          L’écran de la télé lui piquait les yeux. Il ouvrait et fermait les paupières de plus en plus vite, posant ainsi sur ses yeux plusieurs couches d’humidité. Lassé de ces images, l’œil se ferma un instant. A la suite de l’œil, un nerf très court menant au cerveau. Celui-ci palpitait et régurgitait toutes les informations qu’il venait de recevoir. Mais cela lui importait peu.

          Entourant ce cerveau, une boîte crânienne cerclée de peau douce au parfum de musc. Sur cette peau, une pilosité, un cuir chevelu dur et épais. Sous  cette masse de cheveux, un front lisse et terne. Sous ce front les yeux, entre ces yeux, un nez respirant lentement, sous ce nez une gouttière reliant le nez à la bouche. Sous la gouttière, deux lèvres pulpeuses et saillantes cernées par deux joues fraîches et rondes. Ce tout forme un visage, qui est rattaché, par le cou au reste du corps. Ce corps se nomme Léo. Lassé par ces images, il se leva et alla chercher une bière au frigo de la cuisine.

          Léo avait 20 ans et son avenir semblait incertain. Il avait arrêté son école de publicité, sa petite amie était morte un an plus tôt, il vivait reclus, seul et replié sur lui-même, il ne voyait plus ses parents, il fumait trop et buvait énormément. Dans son appartement, il y passait ses matinées à fumer et à s’apitoyer sur son sort. Il avait décidé de vivre seul sans aucune aide extérieure. Il se considérait comme un paria de la société. Son appartement était pour lui comme une forteresse inviolable où lui seul avait accès.

          Pour subvenir à ses besoins, il travaillait le midi et le soir dans un café où il était serveur. Le patron ne l’aimait pas vraiment mais au moins, Léo était toujours à l’heure, savait rester discret et surtout savait se passer de tout commentaires sur la clientèle du restaurant qui était assez huppée.

          En pensant à cela, le jeune homme prit une cigarette Marlboro, dont il raffolait, l’alluma et tira plusieurs bouffées toxiques. Ses poumons déjà très encrassés par le temps s’emplirent de cet air nauséabond, et une fine pellicule de poison se déposât sur ses alvéoles pulmonaires.

Il prit une canette de bière et retournât au salon. Il s’assit sur le canapé, posa sa canette, approcha le cendrier, y plaça sa cigarette méthodiquement, s’empara de la télécommande et changeât de chaînes.

          Il tomba encore sur le débat politique, une annonce en bas de l’écran signalait que l’on pouvait encore voter par téléphone pour la personne que l’on verrait bien comme président de la République. Léo appuya à nouveau sur le bouton de la télécommande, mais rien à faire ; le débat détenait le monopole des six chaînes nationales. Léo se dit alors qu’il devrait acheter le câble pour avoir un plus grand choix de chaînes. Il était certain que cela lui servirait car il aimait rester enfermé chez lui à regarder la télé, boire et fumer ses cigarettes.

          Léo éteignit la télé au moment de la réclame, le dernier spot publicitaire fût celui qui vantait les mérites d’un tampon féminin intime, sentant le citron et la menthe.

          L’envie de bouger fût forte ce soir là, Léo avait envie de sortir prendre un peu l’air. C’était souvent comme cela qu’il réagissait par rapport à des émotions primaires, telle que celle-ci. Son cerveau primitif lui avait dicté jusqu'à présent de se terrer comme une bête sauvage, et maintenant il lui dictait l’envie de sortir, de changer du tout au tout.

          Léo s’habilla donc, ouvrit la porte, la referma derrière lui, descendit les escaliers de son immeuble et sortit dehors, dans cet espace restreint et enfumé éclairé par les projecteurs de la cour du voisin. Il n’y avait pas grand-chose à faire dans cette ville à cette heure-ci, mis à part aller à la discothèque du quartier, «LE ROLLER». Léo se dit que ce serait une bonne idée d’y aller. Mais avant, il désirait faire le tour du quartier; afin de faire face avec ses vieux démons.

          Il marcha dans la rue, cette ville si grise lui avait était si dangereuse. C’était au carrefour Blédin qu’il c’était fait agresser par toute une bande de voyous qui voulaient lui voler son téléphone portable. Léo marcha encore, il prit une rue sur la gauche et retrouvât ainsi sa plus grande peur. C’était ici qu’il c’était fait renverser par un conducteur ivre, un matin alors qu’il partait au travail, tôt le matin.

         

Dieu lui avait sauvé la vie maintes fois, et pour l’instant il regrettait de ne pas être mort.

3 mai 2007

Chapitre 2: Mieux vaut tard que jamais

L’enseigne était bleu sur un fond rouge, «Le Roller» était écrit dessus avec des néons torsadés. Léo fit la queue devant une bande de jeunes gens plutôt bien habillés, qui parlaient avec le videur afin de faire rentrer une personne mineure. Le discours continua encore cinq minutes et s’arrêtât lorsque le videur leur pria de laisser passer les clients du club. L’agent de sécurité fit alors signe à Léo de s’avancer afin d’entrer. Léo écarta la porte, se planta devant le guichet et paya son entrée. Il prit ensuite la direction de la salle de danse, ouvrit les portes, un flot perpétuel de musique se déversa sur lui, il alla ensuite s’asseoir à une banquette proche du comptoir du bar de la discothèque.

          Une serveuse arriva vers Léo, se pencha vers son oreille afin que sa voix puisse couvrir le son de la sono et lui demanda ce qu’il voulait boire. Il commanda alors une bouteille d'alcool au goût de fruits tropicaux, sa boisson préférée. La serveuse partit donc, et revint quelques instants après avec une bouteille au contenu clair et transparent, avec un verre. Léo paya la note, remercia la serveuse et s'assit confortablement sur la banquette, prenant ainsi toute l'aise qui lui convenait de prendre.

          Il ouvrit ainsi la bouteille au contenu sucré et alcoolisé, versa une partie du contenue dans le verre et en but une gorgée. Sa langue détecta tous les goûts et les parfums que contenait le breuvage. Il ouvrit son paquet de cigarette, tira un long tube blanc l'alluma avec l'aide de son briquet et tira une bouffée. Il examina ensuite les personnes autour de lui, et entreprit d'examiner, de pénétrer le comportement et la personnalité de chaque personnes qu'il voyait.

          Peut de temps après, Léo fût étourdi par une voix féminine qui lui susurrait à l'oreille des paroles, des mots avec une voix qu'il reconnaîtrait entre milles.

         « Bonjour, Est-ce que je peut m'asseoir ?»

          Léo tourna la tête et vis son ancienne meilleure amie, Kim Liliwa. Il était abasourdi. Kim était resté fidèle à son image qu'il c'était gardé. Elle était toujours aussi svelte, rayonnante, des cheveux mi-longs d'un noir saillant, et des yeux d'un bleu océan. Pour lui, elle était et resterais l'adolescente qu'il avait aimée durant sa jeunesse.

          «- Alors Léo, Je peux m'asseoir ? Dit-elle

          - Euh, ... Oui, ... oui, avec plaisir. Bafouilla-t-il.

          - Alors, comment vas tu ?

          - Hé bien, on le fait aller, et toi ? Tu vas, ... Tu vas bien ?

          - Pour moi, c'est superbe, je vais me marier demain.

          - Ah, c'est chouette, c'est, ... c'est plutôt cool. Dit-il a contrecœur.

          - Ce soir je fête ma dernière soirée en tant que célibataire, on est avec plusieurs amies là-bas. Tu ne veux pas venir avec nous ?

          - Non, merci; en fait j'attend une, ... une amie, mentit-il.

          - D'accord, comme tu veux, alors, qu'est-ce que tu me raconte depuis tout ce temps?

          - Eh bien, je suis serveur dans un restaurant.

          - Tu ne voulait pas être agent publicitaire, ou directeur artistique, je ne sait plus.

          - Si, mais j'ai lâché mon école de publicité. J'ai voulu repartir de zéro.

          - Pourquoi repartir de zéro ? Tu avais une bonne perspective d'avenir.

          - Hé bien, disons que je doutais beaucoup de moi-même.

          - Hum, et comment va Amandine ?

          - Elle as eu un accident, il y'a maintenant cinq mois, elle est ... décédée.

          - Je suis désolé, dit-elle.

          - Ce n'est pas grave, ne t'inquiète pas.

          - Bien, je te souhaite une bonne soirée Léo. Tient, je te donne mon numéro pour que tu puisse m'appeler. Elle sortit une carte où était inscrit son numéro de téléphone.

          - Merci Kim.

          - Avec plaisir, à une prochaine fois alors.»

Elle lui déposa un baiser sur la joue et s'en alla. Léo resta assis, il se remémora tous les

meilleurs moments qu'il avait passé avec elle. Le collège, où il l'avait aimé en secret. Le lycée où ils étaient comme les deux doigts d'une main. Et le moment où il dut partir à Paris pour suivre des cours de publicité.

          Ces souvenirs étaient un passé dont Léo essayait d'oublier une grosse partie. Ce passé où étaient ces vieux démons. Il essayait de les chasser, de fuir. Mais ce soir-là, il s'aperçut que le passé refaisait toujours surface.

3 mai 2007

Chapitre 3: Folle Nuit

          Deux heures moins dix du matin, Léo décida de rentrer chez lui. Après avoir bu et jouer à deviner les émotions des personnes présentes, il se leva, et sortit à l'air libre. Il faisait un peu frais ce soir là, et le vent froid attaqua le visage de Léo.

          Sur le chemin il se remémora encore une fois sa rencontre avec Kim. Quel plaisir il avait ressentit en la revoyant depuis tout ce temps. Il l'a trouvé toujours aussi belle et gracieuse qu'avant. Tout ce temps sans sortir de chez lui, sauf pour travailler, l'avait coupé de tous ces véritables amis. Que de bon temps gâchés et fichu par sa propre faute.

          Il marcha pendant un quart d'heure. Et lorsqu'il arriva à son appartement, sa porte était entre ouverte. Il ouvrit, alluma la lumière et regarda son salon, saccagé. Sa chaîne hi-fi avait disparu, son canapé était tailladé, sa bibliothèque était par terre et tous les livres ouverts, afin de découvrir une cache d'argent. Léo redressa l'étagère avec un certain pincement au coeur.

          Cette intrusion chez lui, lui donna le sentiment d'avoir était violé et que quelqu'un avait détruit son intimité. Il s'assit lentement sur le canapé, la tête entre ses mains. Il sanglota, puis se releva. Il poussa un long soupir, alla fermer sa porte à double tours, alluma la télé, qui par chance n'avait pas été volée et se rassit sur le canapé. En peu de temps, il fût uniquement absorbé par les images de la télé. Il ne pensa plus à rien. Plus à Kim, plus à son passé, plus à son cambriolage.

          Il zappa et tomba sur une chaîne où le débat politique prenait fin. Le public et tous les électeurs venaient juste à l'instant de désigner leur nouveau chef d'Etat, monsieur Mathieu Devoie.

          Le nouveau Président se leva de son fauteil, brossa, de ses mains son impeccable costume et s'approcha du micro:

         

          « - Je pense que les citoyens ont besoin d'un vrai chef d'Etat. Moi, Mathieu Devoie jure solennellement sur la Constitution de ce pays, et de l'Europe aussi de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter les injustices sur mon territoire. Le chômage ne sera plus qu'une erreur du passé et la fracture sociale, un vieux cauchemar. Je vise à créer une société parfaite pour mes concitoyens. Merci. »

          Le Président se rassit et céda le micro à la présentatrice de l'émission.

          « - Et bien, monsieur Devoie, merci pour ce discours, bravo. Je me tourne maintenant vers monsieur Puel, le vice-Président. Monsieur Puel, que pensez vous de la victoire de votre rival ?

          - Je n'ai rien à dire pour le moment, simplement un court bravo et mes plus sèches félicitations.

          - Très bien. Merci à tous les spectateurs et téléspectateurs d'avoir suivit ce programme et à très bientôt. »

          Léo éteignit la télé, le sommeil prenait le dessus. Pour lui, demain devait être un nouveau jour. Il se leva, alluma une cigarette, se regarda dans le miroir de la cuisine. Demain serait un autre jour.

          Un autre Jour.

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3 mai 2007

Chapitre 4: Un Jour nouveau

Le soleil se leva lentement sur la ville grise. Tout ici, reflétaient la pourriture et l'enfermement. Le béton salit par des tags ou des affiches donnaient l'impression d'être dans une prison géante. L'air pollué rappelait la brume hivernale, sauf que celle-ci était présente toute l'année. Les seuls signes d'une vie libre étaient le chant des oiseaux.

          Léo se réveilla, s'habilla et nettoya son appartement de fond en comble. Ce rangement fut pour lui une bonne chose pour se remettre en question. Il constata que sa vie n'avait était qu'une succession de misère et de malheurs. Le bonheur devait lui être dut dés maintenant. Il décida donc de changer de vie, et de ne plus vivre replier sur lui-même.

          Il se fit un café noir, bien serré. Il sortit ensuite dehors afin d’acheter un nouveau paquet de cigarettes Marlboro, car il avait fini les siennes hier soir. Il marcha donc un court instant jusqu’au bureau de tabacs qui se trouvait juste en face de son appartement. Par curiosité il acheté aussi le Journal. Il y avait sur la une la photo agrandie du nouveau Président de la République, Mathieu Devoie. Un visage sans réelle expression, un teint plutôt terne, des yeux ne montrant pas la personnalité profonde du nouveau dirigeant. Il était comme Léo, un homme normal qui n’avait eu que de la chance, afin d’accéder au travail le plus envié d’un Français moyen.

          Il paya le journal et son nouveau paquet de cigarette et sortit du bureau de tabac en saluant de la main le buraliste. Il marcha ensuite en direction du parc qui était à cinq cent mètres. Il y allait beaucoup quand il était avec Amandine. Il s’assit sur le banc ou il allait chaque jour avec son ancienne compagne. Sur le bois était encore gravé « Amandine et Léo, pour la vie ». A la vue de ce graffiti, Léo se sentit un peu blasé de la vie. Pourquoi le malheur devait s’abattre en majeure parti sur lui ? Il ne comprenait pas toujours ce qui lui arrivait, mais il encaissait toujours. Il n’avait jamais craqué, il avait toujours su ravaler ses larmes et n’avait jamais pleuré sur l’épaule de quelqu’un.

          Il ouvrit ensuite son journal et le feuilleta longtemps, prenant soin de lire tous les articles qui pouvait l’intéresser. Il lut rapidement la déclaration de Mathieu Devoie, survola en vitesse le score de l’équipe de football locale et s’intéressa au Festival Rock qui était passé hier soir à la salle de conférence de la ville. Il lu l’article avec la plus grande attention, puis il referma le journal et le posa délicatement tout au fond de la poubelle située juste à côté du banc.

          Il se leva et rentra chez lui. Arrivé, il ferma sa porte et entreprit de regarder la télé tout en faisant la cuisine. Il alluma le poste de télévision et le cala sur une chaîne ou était rediffusé pour le treizième fois un feuilleton américain. L’histoire n’était pas réellement crédible et les personnages n’accrochaient pas réellement aux textes. Mais peu importait, le son était pour lui montrer qu’il n’était pas seul. Il alla ensuite à la cuisine et ouvrit son frigo. Il attrapa la salade, pris du fromage et du jambon et referma la porte. Il posa tous ses ingrédients sur la table, nettoya la salade, coupa ensuite des morceaux de fromage et de jambon afin de les mélanger à sa salade fraîche. Il mangea son repas devant la télévision, tout en regardant l’heure afin de ne pas arriver en retard à son travail.

          Tout à coup, les images du feuilleton laissèrent la place à de la neige, des parasites qui ne sont rien d’autres que l’écho du Big Bang originel. Puis une autre image apparut. On voyait Bernard Puel, assit sur un fauteil Louis XVI, tenant dans sa main la mallette qui actionnait les missiles situés sur le territoire français. Léo se raidit dans son canapé, se demandant pourquoi son feuilleton était remplacé par le perdant de la soirée d’hier. Le vice-Président mit une clé dans une encoche sur le bord de la mallette qu’il tenait entre ses mains et s’adressa ensuite à la caméra :

          « Française, Français. Hier soir j’ai été très déçu de votre attitude. Je vais donc vous punir afin que vous puissiez être repenti de vos pêchés. Dieu n’accepte pas les hérétiques au Paradis, et vos actes d’hier ont été des actes hérétiques. Dieu ne peut pas l’accepter, je vous envoie donc sa punition. Les bombes Angéliques vont tomber du ciel, bombardant ainsi la France et ses pays voisins. Par votre faute, françaises et français, l’Europe va perdre son économie, vous avez détruit tous les liens Européens. Vous ne devrez vous en prendre qu’à vous même. Moi je n’y suis pour rien, je ne fais qu’appliquer la parole de Dieu. A partir de maintenant, il ne vous restera que vingt minutes afin de vous cacher de la destruction et de la punition que vous allez subir. Sachez qu’après votre punition Dieu vous acceptera au Paradis, et moi j’accepterais d’être votre nouveau chef. Puisse Dieu vous pardonné et voir que vous n’êtes pas tous des Hommes sans foi ni loi. Amen. »

          Après ce discours, Bernard Puel tourna la clé, tapa un code et une lumière rouge s’allumât sur un des cadrans de la mallette. Il ne restait plus qu’à Léo, et à tous les Européens que vingt minutes afin de pouvoir se mettre à l’abri des bombes qui allaient explosées sur le pays.

          Léo prit son blouson et décida de descendre se mettre à l’abri dans la cave de son appartement, juste au-dessous du studio de son concierge. Il ferma sa porte, descendit les escaliers quatre à quatre, arriva devant la cave, ouvrit la porte et s’assit sur une pile de vieux journaux. Il passa ainsi dix minutes, puis il se souvint alors qu’il avait laissé son paquet de cigarettes et son téléphone portable sur la table de la cuisine. Il remonta alors chercher ses affaires, il pris ses Marlboro, son téléphone et repartit en direction de la cave. Il se rassit ainsi sur la pile de journaux, alluma une cigarette et attendit d’entendre les grondements sourds.

          Au bout d’un moment, il attendit de longs sifflements, puis de grosses explosions, la fête avait commencée dehors. Léo n’osait pas imaginer les personnes restées dans la rue ou dans leurs appartements. Il ferma les yeux un long moment, puis senti une sorte de masse lui tombant sur le sommet du crâne. Il ne savait pas ce que c’était, mais il pensait savoir que le plafond c’était écroulé a cause de la déflagration d’une bombe. Tout ce qu’il se demandait, c’était s’il était encore vivant ou mort.

3 mai 2007

Chapitre 5: Un réveil douloureux

Je ressens un grand élan tout au bout de mon crâne. C’est une douleur vraiment atroce. Je sais juste que j’ai tenté de lutter contre l’évanouissement, mais en vain. J’ai du rester pas mal de temps dans le coma. Je ne sait pas combien de jour, tout ce que je sait c’est que je n’ai pas vu le temps passer. Je sais que je suis en train de me réveiller car j’entends parler autour de moi. Les mots sont encore flous et creux dans mon crâne. J’entends des sortes de langues bizarres, je sais que c’est à moi qu’on parle. Mais que me dit on ?

          « Follent atrez vu ? »

J’essaye d’ouvrir ma bouche afin de demander à ce que l’on me répète la question. Mais il sort juste un râle profond et rauque. Ma gorge est sèche et rugueuse. C’est un supplice pour moi de parler, mais j’arrive quand même à dire un mot : « Eau. »

          Peu après je sens qu’on me penche la tête en avant et un liquide doux s’insurge entre mes lèvres. Je sent le liquide coulé tout doucement à l’intérieur de ma gorge, puis de mon œsophage, lentement. C’est si bon. J’essaye d’ouvrir les yeux, et grâce à un effort surhumain, j’entrouvre les paupières. Une lumière crue et dure éblouit ma cornée, mes pupilles sont dilatés et je ne discerne qu’une épaisse brume. Puis je me rendors, mon corps réclamant encore du repos.

          Je me réveille enfin, je ne sait combien de temps j’ai dormi, mais je me sent un peu plus fort. Une personne parle à côté de moi, j’ouvre les yeux. La lumière est plus douce que la dernière fois et je discerne mieux les éléments qui m’entourent. Je suis dans un lit d’hôpital. Que fais-je dans un hôpital ? Puel a détruit la face du monde, je devrais être mort à l’heure qu’il est, mon corps enfoui sous des tas de décombres.

          Je pense enfin comprendre, je suis à l’hôpital depuis longtemps. C’est à cause de mon accident de voiture, en réalité je suis dans le coma depuis cet accident et je me suis tout imaginé dans ma tête depuis ce moment là. Non, cela ne peut pas être possible.

          « - Tout vas bien ? Vous voulez encore un peu d’eau ? Ou bien manger quelque chose ?  me demandas le vieil homme assit prés de moi. Vous avez eu de la chance que votre immeuble ne se soit pas effondré sur vous, vous avez seulement été assommé par un bloc qui c’est détaché du plafond ou vous vous trouviez. Une chance que je passait par là et que j’ai eu l’intuition de fouiller cet immeuble encore debout.

-         Où suis-je ? articulais-je faiblement.

-         Vous êtes à l’hôpital. Enfin ce qu’il en reste du moins. Beaucoup de bâtiments

ne sont plus que des ruines dehors. Pas vraiment beau à voir. Les survivants et moi-même tâchons d’enterrer les cadavres des victimes, mais il y en a tellement que l’on ne sait pas vraiment ou donner de la tête.

-         Que c’est-il passé ? Les bombes sont tombées ?

-         Hé bien oui mon ami, les bombes sont tombées, et elles ont tout rasées sur leur

passage. Un vrai carnages, beaucoup de personnes ont tentées de fuir en voiture, mais ils étaient trop nombreux à avoir choisit cette alternative. Beaucoup de personnes sont mortes.

-         Pourrais-je avoir un peu d’eau s’il-vous plait ?

-         Oh, bien sûr, tenez je vous pose un verre sur votre table de chevet avec une cruche pleine.

Je vais aller vous chercher un peu de quoi manger. Vous devez être mort de faim. »

          Le vieil homme pose un verre vide avec une cruche pleine d’eau douce et fraîche. Puis il se lève de sa chaise et sort par l’unique porte de la chambre. Je prend la carafe et boit de longues gorgées. Il faut que je mange et que je boive, c’est un besoin fort et intense en moi que je ne peux m’empêcher d’écouter. Je m’assois ensuite sur le rebord de mon lit et je fais bouger chaques parties de mon corps. Tout semble fonctionner à merveille. Je vais bien, mais depuis combien de temps suis-je ici ? Je n’en ai encore aucune idée.

Peu de temps après, le vieil homme revient avec un plateau sur lequel il a posé un morceau de pain avec de la viande et une tomate ;

          « - Tenez, je vous ais amené de bonne choses pour vous remettre sur pied, de la viande, une tomate et un bon morceau de pain.

-         Depuis combien de temps suis-je ici ?

-         Environ deux semaines. Vous étiez dans le coma quand on vous a retrouvé, on vous

a donc apporté ici afin que vous puissiez vous rétablir.

          - Tout ceci est bien réel alors. Ce n’est pas un cauchemar.

          - Oui, tout est arrivé, la destruction de l’Europe, la chute de l’économie européenne, l’anarchie totale. Je suis désolé de devoir vous l’apprendre comme cela, mais il vaut mieux que vous soyez au courant. Le monde a vraiment changé à l’extérieur.

          - Je veux bien vous croire. A vrai dire, je pensais que Dieu m’en voulait personnellement, maintenant je vois qu’il me montre qu’il nous déteste tous.

          - Pour ma part je ne crois pas en Dieu. C’est une notion trop vague à mes yeux. J’opterais plutôt pour cette théorie : Dans votre vie vous n’avez connu que des malheurs, et maintenant c’est ce que l’on pourrait appelé l’ironie du sort.

          - Tout cela est bien beau, mais je ne connais toujours pas votre nom.

          - Vous pouvez m’appeler Julius. Julius Desratiers.

          - Enchanté, Léo Rozanof.

          - Bien maintenant que les présentations sont faites, je pense qu’il faut vous présenter tous les autres membres de notre communauté.

          - De votre… Communauté ?

          - Oui, nous sommes plus d’une centaine de survivants, regroupés ensemble. Nous tentons de survivre et de nous soutenir mutuellement.

          - Bien, je pense que je peux me lever.

          - Je vais vous conduire à eux. »

3 mai 2007

Chapitre 6: Le bal des survivants

Je me lève tant bien que mal de mon lit d’hôpital. Julius me tend des habits que je prends et que j’enfile. Il a du trouver ces vêtements lors d’une des ses fouilles d’immeubles. Lorsque je suis prêt, il me fait signe de le suivre et sort par la porte. Je fait de même et le suis dans un grand couloir blanc. Arrivée dehors, Julius me montre un véhicule garé juste devant l’entrée. C’est un vieux Pick-up rouge. J’ouvre la portière côté passager et m’installe du mieux que je peux dans l’habitacle. Les siéges sont d’un vieux cuir qui a été usé par le temps. Julius s’installe au volant et démarre le moteur.

« - Ce Pick-up m’a été offert par mon père à l’âge de mes dix-huit ans.

- A oui ? En tout cas je trouve qu’il est bien entretenu.

- Merci Léo. Mais ces derniers temps il m’a beaucoup servi, notamment pour t’emmener à

l’hôpital.

- Dans ce cas je vous remercie, vous et votre Pick-up.

- Au, vous savez, pour moi c’est toujours un plaisir de porter secours à des personnes

dans le besoin. Avant je faisais parti des Restos du Cœur, et d’autres associations visant à aider les plus démunis. On peut dire que j’ai ça dans les veines.

- Pardonnez moi cette question Julius, mais ou vas-t-on ?

- Nous allons à notre campement. C’est là ou vivent les survivants de l’attaque. Ne vous

en faites pas, c’est un endroit bien.

- Qu’entendez vous par « un endroit bien » ?

- Hé bien, un endroit ou personne ne décide pour vous de ce que vous allez faire de la

journée. Une sorte d’utopie en sorte. »

          A ce mot, je fronce les sourcils. Ce mot me remémore de vieux souvenirs de mon adolescence, lorsque je pensais pourvoir refaire le monde. Une utopie, un monde de paix et d’amour. Malheureusement, je me suis vite rendue compte que les être humains étaient encore trop bêtes pour arriver à passer ne serait-ce qu’une seule journée sans avoir une seule enguelade ou un seul acte de violence.

          « - Hé bien, qu’est-ce qui ne vas pas ?

- Non, rien Julius.

- Vous ne savez pas ce qu’est une utopie ?

- Oh si, j’ai beaucoup étudié le sujet et j’ai encore de mauvais souvenirs gravés dans ma

tête.

- Quel genre de mauvais souvenirs ?

- On vas dire qu’il y a eu un échauffourée grave avec la police, lors de l’utop…

- L’utopie de 2008.

- Comment êtes vous au courant ?

- Hé bien, on peut dire, mon petit Léo que j’ai été moi-même, et suis toujours d’ailleurs

un fervent utopiste. J’étais là le jour où vous et vos amis avez tenté de créer une utopie en pleine campagne française. J’ai beaucoup aimé les trois semaines qu’a tenue votre utopie. On peut dire que je suis fier d’avoir participé à la création d’une utopie, même si celle-ci a échouée.

- Au moins vous en gardez le souvenir.

- Et bien plus qu’un souvenir. Je ne sais pas si tu te rappelles de la personne qui t’a

poussée lors de l’attaque éclair des forces de police. La personne qui vous a évité de vous recevoir une bombe lacrymogène en pleine figure.

- On va dire que je suis tombé la tête la première au sol et que je n’ai pas eu le temps de

voir mon sauveur.

-         Hé bien, c’était moi. Il y’a trois semaines, quand je vous ai retrouvé, je vous ai

reconnu de suite. Vous n’avez pas réellement changé depuis tout ce temps.

- Vous m’avez sauvé la vie deux fois on dirait. Je pense que je doit vous dire merci.

- A vrai dire ce n’est pas ce que je recherche. Comme je te l’ai dit, Léo ; j’ai le don

d’apporter toute l’aide possible aux gens dans le besoin. Donc ne me remercie pas.

- Où se situe donc votre camp ?

- Nous y sommes. »

          Julius arrête le véhicule juste en face d’un campement, que l’on pourrait qualifier de « Bidonville ». Les maisons sont faites avec des matériaux de récupération, les toits sont en tôles et les détritus sont étalés partout autour du camp. De quoi donner la nausée à des richissimes producteurs de pétroles habitués aux grandes villes de luxes et au caviar matin, midi et soir.

          Julius sort de la voiture et me fait signe de rester derrière lui. Je le suis jusqu'à un baraquement fait de palettes de bois. Les murs de l’intérieur ont été recouverts de couverture, je pense que c’est pour isoler du froide. Julius me dit ensuite de rentrer avec lui afin qu’il me présente son équipe de choc, comme il dit. Il ouvre la porte et un homme blond regarde Julius.

          « - Salut Julius.

- Salut les gamins. Alors comment s’annonce le repas de ce soir ?

Une femme brune s’approche de moi et me regarde de prés, j’arrive à sentir son parfum. Il titille mes narines et fait chavirer mon cerveau.

- C’est le gus que tu as emmené à l’infirmerie il y a trois semaines Julius ?

- Oui, et je vous demande tous d’accueillir Léo parmis nous. Il est des notre

dorénavant.

-         Hé bien bonjour Léo, me dit la femme brune. Je m’appelle Latoya. Et je te présente mes autres amis, Alors ici le grand garçon aux cheveux blond et au visage rose, c’est

Bertrand.

- Salut mec, et bienvenue dans l’équipe.

- Ici ensuite nous avons le petit rouquin à la barbe, qui s’appelle Zéga.

- Bonjour, et bienvenue chez toi.

-Et ensuite nous avons Julius, mais tu le connais déjà.

- Merci à tous. C’est si gentil de votre part de m’accueillir. J’espère que je ne vous

gênerais pas.

-         Pourquoi nous gênerais tu Léo ? me dit Bertrand. C’est bien toi qui as mené l’utopie

de mai 2008 ? Et si je me souvient bien, c’était toi que les gens aimé écouter. Tu étais un parfait porte parole."

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