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War Of Nothing ==> TOME 1: Objectif Retour
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3 mai 2007

Chapitre 5: Un réveil douloureux

Je ressens un grand élan tout au bout de mon crâne. C’est une douleur vraiment atroce. Je sais juste que j’ai tenté de lutter contre l’évanouissement, mais en vain. J’ai du rester pas mal de temps dans le coma. Je ne sait pas combien de jour, tout ce que je sait c’est que je n’ai pas vu le temps passer. Je sais que je suis en train de me réveiller car j’entends parler autour de moi. Les mots sont encore flous et creux dans mon crâne. J’entends des sortes de langues bizarres, je sais que c’est à moi qu’on parle. Mais que me dit on ?

          « Follent atrez vu ? »

J’essaye d’ouvrir ma bouche afin de demander à ce que l’on me répète la question. Mais il sort juste un râle profond et rauque. Ma gorge est sèche et rugueuse. C’est un supplice pour moi de parler, mais j’arrive quand même à dire un mot : « Eau. »

          Peu après je sens qu’on me penche la tête en avant et un liquide doux s’insurge entre mes lèvres. Je sent le liquide coulé tout doucement à l’intérieur de ma gorge, puis de mon œsophage, lentement. C’est si bon. J’essaye d’ouvrir les yeux, et grâce à un effort surhumain, j’entrouvre les paupières. Une lumière crue et dure éblouit ma cornée, mes pupilles sont dilatés et je ne discerne qu’une épaisse brume. Puis je me rendors, mon corps réclamant encore du repos.

          Je me réveille enfin, je ne sait combien de temps j’ai dormi, mais je me sent un peu plus fort. Une personne parle à côté de moi, j’ouvre les yeux. La lumière est plus douce que la dernière fois et je discerne mieux les éléments qui m’entourent. Je suis dans un lit d’hôpital. Que fais-je dans un hôpital ? Puel a détruit la face du monde, je devrais être mort à l’heure qu’il est, mon corps enfoui sous des tas de décombres.

          Je pense enfin comprendre, je suis à l’hôpital depuis longtemps. C’est à cause de mon accident de voiture, en réalité je suis dans le coma depuis cet accident et je me suis tout imaginé dans ma tête depuis ce moment là. Non, cela ne peut pas être possible.

          « - Tout vas bien ? Vous voulez encore un peu d’eau ? Ou bien manger quelque chose ?  me demandas le vieil homme assit prés de moi. Vous avez eu de la chance que votre immeuble ne se soit pas effondré sur vous, vous avez seulement été assommé par un bloc qui c’est détaché du plafond ou vous vous trouviez. Une chance que je passait par là et que j’ai eu l’intuition de fouiller cet immeuble encore debout.

-         Où suis-je ? articulais-je faiblement.

-         Vous êtes à l’hôpital. Enfin ce qu’il en reste du moins. Beaucoup de bâtiments

ne sont plus que des ruines dehors. Pas vraiment beau à voir. Les survivants et moi-même tâchons d’enterrer les cadavres des victimes, mais il y en a tellement que l’on ne sait pas vraiment ou donner de la tête.

-         Que c’est-il passé ? Les bombes sont tombées ?

-         Hé bien oui mon ami, les bombes sont tombées, et elles ont tout rasées sur leur

passage. Un vrai carnages, beaucoup de personnes ont tentées de fuir en voiture, mais ils étaient trop nombreux à avoir choisit cette alternative. Beaucoup de personnes sont mortes.

-         Pourrais-je avoir un peu d’eau s’il-vous plait ?

-         Oh, bien sûr, tenez je vous pose un verre sur votre table de chevet avec une cruche pleine.

Je vais aller vous chercher un peu de quoi manger. Vous devez être mort de faim. »

          Le vieil homme pose un verre vide avec une cruche pleine d’eau douce et fraîche. Puis il se lève de sa chaise et sort par l’unique porte de la chambre. Je prend la carafe et boit de longues gorgées. Il faut que je mange et que je boive, c’est un besoin fort et intense en moi que je ne peux m’empêcher d’écouter. Je m’assois ensuite sur le rebord de mon lit et je fais bouger chaques parties de mon corps. Tout semble fonctionner à merveille. Je vais bien, mais depuis combien de temps suis-je ici ? Je n’en ai encore aucune idée.

Peu de temps après, le vieil homme revient avec un plateau sur lequel il a posé un morceau de pain avec de la viande et une tomate ;

          « - Tenez, je vous ais amené de bonne choses pour vous remettre sur pied, de la viande, une tomate et un bon morceau de pain.

-         Depuis combien de temps suis-je ici ?

-         Environ deux semaines. Vous étiez dans le coma quand on vous a retrouvé, on vous

a donc apporté ici afin que vous puissiez vous rétablir.

          - Tout ceci est bien réel alors. Ce n’est pas un cauchemar.

          - Oui, tout est arrivé, la destruction de l’Europe, la chute de l’économie européenne, l’anarchie totale. Je suis désolé de devoir vous l’apprendre comme cela, mais il vaut mieux que vous soyez au courant. Le monde a vraiment changé à l’extérieur.

          - Je veux bien vous croire. A vrai dire, je pensais que Dieu m’en voulait personnellement, maintenant je vois qu’il me montre qu’il nous déteste tous.

          - Pour ma part je ne crois pas en Dieu. C’est une notion trop vague à mes yeux. J’opterais plutôt pour cette théorie : Dans votre vie vous n’avez connu que des malheurs, et maintenant c’est ce que l’on pourrait appelé l’ironie du sort.

          - Tout cela est bien beau, mais je ne connais toujours pas votre nom.

          - Vous pouvez m’appeler Julius. Julius Desratiers.

          - Enchanté, Léo Rozanof.

          - Bien maintenant que les présentations sont faites, je pense qu’il faut vous présenter tous les autres membres de notre communauté.

          - De votre… Communauté ?

          - Oui, nous sommes plus d’une centaine de survivants, regroupés ensemble. Nous tentons de survivre et de nous soutenir mutuellement.

          - Bien, je pense que je peux me lever.

          - Je vais vous conduire à eux. »

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